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L'objet du mois d'octobre 2022 : la carafe à vairons

Carafe à vairons

Coll. Écomusée du Viroin

Guérand Gautier - conservateur de l'Écomusée du Viroin

La pêche à la carafe est une méthode de pêche qui utilise des lignes suspendues à des cruches flottantes pour attraper des petits poissons dans des lacs ou des rivières.


Une origine incertaine

Détail du bouchon de la carafe à vairons

Coll. Écomusée du Viroin 




L’origine de cette technique de pêche n’est pas certaine. Elle est bien documentée pour le XIXe siècle, mais on ne peut qu’émettre l’hypothèse de la rareté de son utilisation pour les XVIIe et XVIIIe siècles étant donné le coût important des bouteilles de verre à ces périodes.


La pêche à la carafe permet la capture des petits poissons qui échappent aux mailles des nasses ou à la pêche à la ligne. Elle est utilisée notamment pour la capture des vairons et des goujons, deux espèces de petits poissons très communs dans les eaux douces et bien oxygénées de nos régions. Ces poissons étaient utilisés, une fois capturés, comme appât pour des prises plus grosses et, plus rarement, dans l’alimentation humaine dans des fritures. 

Marcus-Elieser Bloch, Planche présentant le goujon et le vairon in « L'Histoire Naturelle générale et particulière des poissons  »

 1785 - Bibliothèque du Museum d'histoire naturelle




Une expérimentation de pêche à la carafe menée par Émeline Marsault 

  Angles-sur-l'Anglin  (Vienne - France) - 04 avril 2011 

Musée des Traditions Populaires et d'Archéologie de Chauvigny

La pêche au XIXe siècle et au XXe siècle

Groupes de pêcheurs et leur famille

Date et lieu inconnu

Coll. Écomusée du Viroin

Toutefois, dans la seconde moitié du XIXe siècle, la pêche en tant que loisir se démocratise progressivement. Le sentiment d’un dépeuplement des cours d’eau vécu par beaucoup d’usagers des cours d’eau conduit, à la même période, à la constitution des sociétés de pêche. Celles-ci militent dès leur création pour une gestion raisonnée et écologique des cours d’eau. Dans la première moitié du XXe siècle, la pêche devient un loisir à part entière. Dans ce contexte, la pêche au « no kill » (sans tuer) développée depuis les années 1950’, symbolise l’aboutissement de la transformation d’une pêche nourricière vers une pratique récréative.

Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, le poisson est peu consommé dans nos régions, comme ailleurs à l’intérieur des terres. 

La lenteur des moyens de transport attelés ne permet pas de transporter sur de grandes distances du poisson frais. La pêche dans les cours d’eau était par ailleurs peu répandue. Il faut dire que la pollution des eaux de rivière résultant de l’exploitation des nombreuses tanneries, brasseries et autres boucheries était connue de tous et inquiétait les habitants voisins de ces exploitations.


 À la campagne, le poisson était essentiellement tiré de vivier, ancêtres de nos fermes piscicoles actuelles. L’étang de Virelles (Chimay) était réputé pour être particulièrement poissonneux. Le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse était parcouru de plusieurs étangs desquels les exploitants tiraient tous les 3, 4 ou 5 ans du poisson frais.


Vue sur le quartier d'Avignon à Nismes

En détails, des pêcheurs le long de l'Eau Noire

Carte postale - début XXe siècle

Coll. Écomusée du Viroin

L’objet du mois de juin 2022 : le rouet

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